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Tarier pâtre - Saxicola torquata.
Famille des turdidés.
Wallon : Witchâ.
Aussi appelé Traquet pâtre
Le Tarier pâtre est une espèce de la "liste rouge" de Wallonie (à télécharger ici : 2010 listerouge).
Description :
Cagoule, queue et dos noirs. Echarpe, miroir alaire et croupion blancs. Poitrine et flancs roux. La femelle est plus brune, moins contrastée. L’absence de sourcil clair permet de la différencier de la femelle du Tarier des prés. Le mâle est moins noir en automne : à ce moment, suite à la mue, les nouvelles plumes ont un liseré brunâtre et ce n’est qu’une fois usées, au printemps, époque des amours, que le contraste des couleurs deviendra resplendissant.
Longueur : 12cm. Envergure : 20 cm. Poids moyen : 14 gr. Age maximum connu : 7 ans
Nourriture :
Insectivore : coléoptères, diptères, sauterelles, chenilles et papillons avec parfois quelques araignées, myriapodes ou mollusques. En hiver, les graines peuvent être un apport salvateur mais restent un aliment rarement recherché.
Territorialité et reproduction :
Il semblerait que le couple soit fidèle à son canton. Durant la parade, le mâle déploie queue et ailes. Les taches blanches grandissent, brillent. Il chante, s’envole, poursuit la femelle avant de conclure par une brève union. Parfois, il effectue un vol nuptial, comme suspendu au bout d’un fil, montant et descendant avec de rapides battements d’ailes.
La femelle construit seule un nid, informe mais solide à l’extérieur, soigneusement fini à l’intérieur, dans un creux du sol, sous les végétaux, avec parfois un couloir d’accès. Elle y déposera 5 à 6 œufs (en moyenne) à fond vert clair, finement tachetés.
Les œufs éclosent après 14 jours et les parents nourrissent les jeunes pendant 15 à 25 jours avant qu’ils ne soient indépendants. Généralement, il y a une deuxième couvée et le mâle s’occupe alors seul des premiers jeunes pendant que la femelle couve les nouveaux œufs. Il peut y avoir une troisième nichée.
Migration :
C’est un migrateur partiel qui « descend » vers le midi de la France, l’Espagne ou l’Algérie. Les Tariers pâtre hivernent en petit nombre en Belgique mais pour ces sédentaires le froid, et surtout la neige, peuvent représenter une catastrophe et décimer la population.
Dans les Hautes Fagnes :
Si les Tarier pâtre niche sur les talus des digues ou voies ferrées, dans les friches , c’est un oiseau qui aime les terrains avec des surfaces nues et des fouillis de végétation basse parsemés de quelques postes d’affût. La lande est sans doute son milieu ancestral et, de fait, ils sont nombreux à nicher dans les Hautes Fagnes. Colorés, prompts à donner l’alarme avec les « trac, trac » qui leur ont valu ce premier nom de Traquets, les Tariers pâtre sont aisément repérables.
Statut et évolution :
Nombre de nichées sont détruites : incendies, chiens, carnivores, intempéries. Mais, bien qu’en forte régression en Belgique depuis plusieurs dizaines d’années, le Tarier pâtre est à présent en nette augmentation (depuis 1990) avec une hausse de 8,3% en moyenne annuelle aux points d’écoute. Ainsi, les effectifs de 1998 sont 89% au-dessus de ceux de 1990. Le Tarier pâtre reste néanmoins une espèce peu commune et est sur les listes rouge et noire (AGW 14/07/1994 Annexe 11 et Annexe 12.).
Texte et photo: Annick Pironet
Bibliographie :
L. Svensson, K. Mullarney, D. Zetterström, P. J. Grant: « Le guide Ornitho » – Delachaux et Niestlé 2000 P. Géroudet, M. Cuisin : « Les Passereaux d’Europe » - Delachaux et Niestlé 1998
Sites internet : SIBW/Organisations/OFFH/ISB-SURWAL/Oiseaux/SURWAL
mrw.walloni .be/cgi/dgrne/sibw /sibw. esp.leg.wal
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